Evolution du tourisme en Islande
L’Islande est devenue une victime de son propre succès. Dans les basses terres habitées à sa périphérie « certains spots incontournables » sont devenus une véritable attraction touristique de masse comme le fameux et bien nommé Cercle d’Or (Thingvellir, Geyser, Gullfoss). Sur la côte sud en été et même dans d’autres saisons, vous pouvez avoir à conduire loin de l’Est de la capitale pour échapper à la foule XL et commencer à sentir encore cet espace et la liberté que vous recherchez et que vous promet la publicité.
Après la grave crise économique qui a frappé le pays il ya 10 ans, les Islandais, avec l’optimisme qui les caractérise, ont commencé à capitaliser pleinement sur le tourisme et les services qui ont récemment augmenté partout dans le pays, pour le meilleur ou pour le pire. Ne vous laissez pas berner par la publicité en ligne, ses slogans simplistes et de belles images. Réfléchissez à deux fois avant de réserver un voyage ou d’organiser celui-ci par vous même.
HEUREUSEMENT l’intérieur du pays et certains caps et péninsules éloignées restent totalement vide de monde. Le pays est en fait beaucoup plus grand qu’on le pense de prime abord, et de fait est protégé par sa taille, car rares sont les gens qui y voyagent plus de deux semaines.
MALHEUREUSEMENT quelques endroits particuliers de l’intérieur comme Landmannalaugar sont dorénavant dédiés à un étrange tourisme de masse La pub, internet, les application de smartphone et autres outils du big business insidieusement canalisent l’esprit grégaire des gens ici aussi . Le magnifique chemin de randonnée de Laugavegur qui court de Landmannalaugar jusqu’à Thorsmörk est complètement saturé. Les innombrables randonneurs qui y cheminent lourdement chargés font penser à une procession de fourmis allant de refuges saturés en refuges bondés.
MAIS HEUREUSEMENT ENCORE On s’éloigne du sentier, et c’est des milliers de km2 intactes de Wilderness qui s’ouvrent à l’aventure véritable et aux quelques trekkings qu’y conduit Fjallabak avec courage et humilité depuis pas loin de quarante ans
Partir en Islande ? Partir seul ? S’inscrire sur un voyage ? Et avec qui partir ?
Avant de partir là haut vers le Nord, il faut quand même se demander dans quelle aventure on s’embarque ? Il faut évidemment se demander si tout ça correspond bien à ce qu’on recherche, si ce pays ou si ce voyage est compatible à ses rêves, à son esprit et à sa forme physique, s’il correspond à son style et à ses désirs
Un voyage, c’est avant tout un rêve à réaliser, un désir de découverte à assouvir, un nomade à entretenir, des souvenirs et des visions à engranger dans le cœur et l’esprit.
Avant de faire son choix et avant de s’inscrire sur un voyage organisé, il faut se demander si humainement c’est valable pour soi, car un voyage n’est pas, et ne devrait pas être, un produit manufacturé de consommation. Ce n’est pas non plus un spectacle de deux heures, ni un restaurant bien ou mal choisi. Comme c’est pour la plupart un sacrifice pécuniaire important qui prend toute ou une bonne part de vos chers congés et une ou deux semaines de votre vie, on ne peut pas se permettre de se tromper trop, ni surtout d’être trompé.
Si au retour, déçu dans l’ensemble, vous ne pouvez vous plaindre vraiment des services car tout a été pensé pour se protéger légalement de votre déception, cela signifie que certainement vous vous êtes égarés sur un voyage qui n’était pas fait pour vous et qu’on vous y a aidé. C’est une évidence, bien sûr, mais il faut commencer par trouver son chemin sur les sites et dans les brochures des tours opérateurs, car sur le « marché de l’aventure » on trouve de tout, repérer le copier-coller, faire le tri entre les clichés qui sont proposés et la réalité qui se cache derrière mais qui sera du voyage. En somme il faut discerner les qualités des défauts de l’aventure qu’on vous propose. © texte fjallabak
- Voyager seul autour du pays est tout à fait possible à condition de n’être pas trop rigide sur le temps qui passe et le temps qu’il fait. Vous trouverez sur internet les horaires et les prix des bus locaux, des ferries et des vols domestiques. Sinon si votre budget le permet vous pouvez partir au volant d’une voiture de location et loger autour du pays . De nombreuses formules existent.
- Voyager seul dans l’intérieur réclame du courage et de la résistance, un très bon équipement, des cartes précises, un gps et une autonomie totale en vivres. (Si vous êtes sympa, vous pouvez noter que chaque année il nous arrive d’aider quelques explorateurs et exploratrices en déposant pour eux les stocks de vivres qu’ils nous confient)
- Participer à un trek comme ceux de Fjallabak, vous enlève tous les soucis d’organisation, de sécurité, d’horaire et d’intendance et vous permet de vous déplacer confiant dans la tempête ou sous le soleil et de fraterniser avec vos compagnons de voyage en vous régalant.
- Participer à un trek ou à un tour ? Si cette question vous tracasse, sachez que nous avons des voyag es mixes de deux semaines dont la première partie est une découverte itinérante suivie ensuite d’un trek sans portage.